Pensées positives en poésie

Parmi les jeunes réfugiés qui participent aux ateliers de français organisés dans le cadre de l’association Solidarité sous les pommiers, ceux qui détiennent déjà quelques outils pour manier la langue française à l’écrit se voient proposer des situations d’écriture poétique.

Confiance et maîtrise de soi

Poème je veux rire, Jean Moreas, situation d'écriture avec réfugiés, Coutances

Après avoir connu des conflits, été victime, subi bien des restrictions de liberté, des violations des droits de l’homme, c’est l’exil. Il faut pouvoir se reconstruire. La demande d’asile est porteuse de promesses mais aussi de beaucoup de découragement. La période d’attente vers une éventuelle carte de séjour est jalonnée de blues.
L’écriture peut aider à garder la confiance et la maîtrise de soi. La poésie peut être un moyen de nourrir la pensée positive.

Jean Moréas, poète de la fin du XIX ème, applique la méthode Coué et pourquoi ne pas s’en inspirer pour garder l’espoir ?


À la manière du poème de Jean Moréas
par Jafer ( Pakistan) 29 janvier 2022

Je veux rire .
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On pourra m’obliger à rentrer dans un groupe.
On pourra m’obliger à fumer de la drogue !
Je veux rire, je veux rire.
Je m’ennuie et mon cœur pourra pleurer.
On pourra m’empêcher d’apprendre.
Je veux rire, je veux rire.
Je pense à mon passé.
Je suis découragé.
Mes papiers pourront être refusés !
Je veux rire, je veux rire.

En savoir plus sur les ateliers de français mis en place à Coutances (Manche) dans le cadre de l’association Solidarité sous les pommiers : lire la page « Sans frontières ».